Cet hiver pourrait être le plus froid depuis 1950
L’hiver qui s’annonce pourrait être le plus froid et le plus enneigé depuis 1950, prédisent les prévisionnistes météo. Après les records estivaux, faut-il s’attendre à des records de température négative? Le point sur les dernières projections météo émises par le Royaume-Uni, la Suisse, la France et l’Allemagne.
C’est le Royaume-Uni qui a le premier lancé la mise en garde. L’hiver 2015-2016 pourrait être particulièrement rigoureux, et surpasser les conditions de celui de 2009-2010, le plus froid depuis plusieurs décennies. Pour rappel, cet hiver fut marqué par des températures négatives inhabituelles et de fortes chutes de neige: MétéoSuisse enregistrait encore -35,6°C à La Brévine (NE) début février, température la plus basse jamais enregistrée en 29 ans en Suisse.
La vague de froid qui pourrait déferler sur l’Europe trouve son origine dans le phénomène El Nino, dont la puissance à ce jour n’avait encore jamais été égalée. En provoquant une hausse des températures des eaux dans l’est du Pacifique, El Nino modifie les principaux flux de circulations atmosphériques et décale des masses d’air de plusieurs milliers de kilomètres. Le pic du phénomène devrait être atteint entre novembre et janvier 2016.
Les services météorologiques de l’Allemagne et de la Russie se montrent quant à eux bien plus alarmistes, annonçant la descente sur l’Europe d’une masse d’air polaire et l’arrivée de l’hiver le plus froid du siècle…
MétéoSuisse et Météo France tempèrent…
Pourtant, ces prévisions glaçantes ne semblent pas faire l’unanimité. En Suisse comme en France, les prévisions saisonnières vont plutôt dans le sens d’un hiver doux et humide avec une très probable vague de froid fin janvier ou début février 2016. En somme, l’hiver pourrait être partagé en deux parties, avec de la douceur jusqu’à fin janvier, puis une période de froid plus prononcé en février et mars.
Pour les deux centres météorologiques, ce n’est pas tant le froid que les inondations qui sont à craindre. En revanche, en montagne, cela se traduirait essentiellement par des chutes de neige au-dessus de 2’000 mètres. Une bonne nouvelle pour les stations, les skieurs et… les glaciers qui ont beaucoup souffert durant l’été caniculaire.
Une chance sur deux!
Avec un taux de fiabilité de 50%, les prévisions saisonnières émises par MétéoSuisse ne sont pas à prendre au pied de la lettre. Malgré le manque d’exactitude reconnu par les prévisionnistes, ces grandes tendances sont avant tout destinées au monde agricole. Elles permettent notamment d’estimer les risques de déficits ou d’excédents pluviométriques qui endommagent les récoltes à l’échelle mondiale et se répercutent sur la disponibilité et le prix des produits alimentaires de base.