Sécu, hôpital : les recettes d’Agnès Verdier-Molinié
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Invitée mercredi du Café Nile à Paris, Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’iFRAP (Fondation pour la recherche sur l’administration et les politiques publiques), un think tank libéral, a plaidé pour la fin du monopole de l’assurance-maladie obligatoire en France afin de rationaliser les dépenses de santé et de rendre le système plus efficient. « Il faut revoir tout le mode de gestion de notre système de santé », résume l’économiste.
Prenant exemple sur le modèle allemand, elle estime qu’un système d’assurance-maladie régionalisé, organisant la concurrence entre les caisses y compris pour attirer des adhérents, serait gage de performance accrue (pression sur les prix et les tarifs, diminution des coûts de gestion et même parcours de soins amélioré).
En matière de gouvernance générale, la dichotomie actuelle qui caractérise le système à la française (régime obligatoire, complémentaires santé) encourage un surcoût administratif massif, juge-t-elle. « Les dépenses de gestion génèrent 13,7 milliards d’euros de surcoût en France », évalue-t-elle.
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Réformer le statut, réaliser la convergence tarifaire
Traquer les économies à l’hôpital public est une autre priorité pour l’économiste, avec l’objectif de recentrer l’hôpital sur ses missions et de développer les soins de ville. « Il est urgent de réformer mais personne ne se met autour de la table, on gère au jour le jour », regrette-t-elle. La France compte 30 % d’établissements de santé en plus qu’en Allemagne, assure Agnès Verdier-Molinié. Mais « quand on parle de fermeture d’hôpitaux, on se heurte à un mur politique en France ».
Autre proposition : réformer le statut de la fonction publique qu’elle qualifie de « catastrophique ». En France, on compte plus de 5,4 millions d’agents publics et 800 000 contractuels. L’économiste défend le déploiement de la rémunération au mérite dans les hôpitaux, sur des critères « objectifs ».
Elle assure enfin qu’une économie de sept milliards d’euros serait envisageable avec la mise en place de la convergence tarifaire public/privé (processus auquel le gouvernement actuel a mis fin en 2012). « Il faut sortir de l’idéologie « public contre privé », le système doit être au service des Français », préconise-t-elle.
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